Parmi les 15 pays les plus touchés par la malnutrition, Madagascar fait face à des défis persistants. Lors du sommet de Tokyo en 2021, le pays avait pris sept engagements pour améliorer la situation nutritionnelle. Toutefois, après évaluation, un seul a été pleinement réalisé. Cette faible mise en œuvre s’explique par plusieurs facteurs, notamment l'impact de la pandémie de Covid-19 et le manque de données officielles permettant un suivi rigoureux des engagements.
Malgré ces défis, Madagascar reste déterminé à intensifier ses efforts. La Plateforme de la société civile pour le renforcement de la nutrition (HINA) salue le renouvellement des engagements du Gouvernement qui seront officiellement présentés lors du sommet de Paris. Ces nouveaux engagements s’inscrivent dans la stratégie nationale coordonnée par l’Office national de la nutrition (ONN) et le ministère de la Santé publique.
Par ailleurs, Madagascar s’est fixé des objectifs précis à atteindre d’ici 2030. Réduire le taux de malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans de 39,8% à 25,6% et diminuer la malnutrition aiguë, en faisant passer la prévalence de 7,7% à 3%, en font partie. Assurer un financement durable, avec l’engagement de l’Etat malagasy, sous la direction du ministère de l’Economie et des Finances, et allouer 452 milliards d’ariary par an à la mise en œuvre du Plan national d'action multisectorielle pour la nutrition figurent aussi parmi engagements que Madagascar va partager durant le sommet de Paris.
E.F.